RECHERCHE
L'EXPOSITION À REBOURS DES WHITE CUBES, Réinventer l'exposition, imaginer des dispositifs alternatifs
En M1 ma recherche était basée sur les œuvres immatérielles et comment les expositions permettent de les faire exister, de les matérialiser.
Les expositions de « rien » questionnent la nature des lieux d’expo :
→ leurs rapports aux œuvres
→ leur adaptabilité à tous types d’art
En M2, j'ai étendues mes réflexions aux dispositifs d’expositions alternatifs.
Définition : moyens d’exposer permettant une nouvelle lecture d’une thématique donnée. C’est une mise en espace en accord avec les sujets d’exposition qui permette une meilleure mise en valeur de certains aspects de ceux-ci, une meilleure lecture. On peut considérer comme dispositifs alternatifs d’exposition, tous les systèmes qui questionnent la notion d’exposition et en repoussent les limites.
Objectifs : Je m'interroge sur dichotomie entre expos et spectacle.
Je voulais traiter de ça, mes lectures m'ont emmenées ailleurs. Reste qu'en cherchant les limites des expositions, je pensais tomber sur le spectacle, je suis tombée sur la SOCIÉTÉ du spectacle.
Je souhaitais analyser ce que peut inclure la notion d’exposition d’art. Je me suis intéressée aux formes, aux propositions susceptibles de pouvoir faire évoluer la définition d'exposition. J'ai étudié des dispositifs très variés pour pouvoir généraliser dans mes conclusions.
Résumé :
On observe des changements dans les œuvres des années 60-70, qui ont amené changements dans les expositions qui ont suivi.
La question tourner autour de la perception. Les cadres physiques et temporels évoluent. Les expositions deviennent des événements. Les expositions s'autonomisent par rapport aux œuvres et s'axent davantage sur les expériences des visiteurs.
J'ai classé ces nouveaux dispositifs en deux catégories distinctes, aux enjeux différents :
→ pour attirer public
→ pour coller aux besoins spécifiques des œuvres
1er cas
L'objectif est de favoriser les échanges commerciaux, d’attirer physiquement les personnes dans les institutions et sur les réseaux sociaux. Pour cela, ils ont besoin d’engager les publics avant, pendant et après leur visite. Ils emploient certaines méthodes du champ du divertissement, qui sont légion dans les parcs d’attractions : du spectaculaire, du ludique, des nouveaux médias, des scénographies esthétisantes.
Est-ce un expo ou non dépend de l'interêt des thématiques et du traitement scientifique.
2è cas
Des expositions ultra adaptés presque indéplaçables, c'est à dire des expositions événement comme Le Vide d'Yves Klein.
Les expositions numériques d’œuvres numériques s’adaptent particulièrement aux œuvres virtuelles, qui n’ont pas de « corps », c’est à dire les œuvres sans matérialité comme les œuvres numériques mais aussi les œuvres disparues. Les expositions-éditions semblent particulièrement adaptées pour présenter l’Art conceptuel. Les expositions extra-terrestres actuelles sont les plus spécifiques. Elles s’adressent à des non-humains et n’existent que pour décrire l’humanité.
Conclusions :
Critères qui font exposition d'art :
- agencement technique
- contexte particulier
- présentation singulière
- oriente le regard
- anticipe l'expérience des spectateurs
- porte un discours
La question n'est donc pas quoi (qu'est ce qui fait exposition), mais quand y a-t-il exposition, car cela dépend du contexte.
Le domaine est en évolution constante, de nouveaux dispositifs sont inventés tout le temps. Nous ne sommes même pas capables de les envisager, tout comme on n'envisageait pas il a un siècle de présenter une expo vide, ou pour des chiens il y a encore peu.